Fauteuil rotin cerceaux Vintage PU012

Le fauteuil rotin coquille, monstre sacré du rotin vintage des années 60

Ce n'est pas un hasard si c'est aux Pays-Bas qu'est née, après-guerre, l'idée de combiner deux cercles de rotin pour faire un siège. En provenance d'Indonésie, colonie néerlandaise à l'époque, le rotin entrait en Europe via Rotterdam. Il était ensuite transformé à Noordwolde, une petite ville de Frise, qui s'était fait une spécialité du mobilier en rotin, et dont le savoir-faire était reconnu dans toute l'Europe. En rupture avec le fauteuil rotin tressé qui régnât sans partage jusque dans les années 50, une nouvelle façon de fabriquer voit alors le jour sur place. Une invention géniale: deux cercles croisés, une garniture en fines baguettes de rotin appelés "filets" judicieusement espacées pour former la ligne d'assise, sur un piètement simple, basta! Cette silhouette qui parait anodine n'est pas si simple que ça à monter. Beaucoup de savoir-faire et un minimum d'équipement (moules en acier) sont nécessaires pour surmonter la difficulté principale : cintrer un cercle parfait, sinon le fauteuil rotin coquille sera bancal.

Rapide à fabriquer (dès lors que le savoir-faire est maîtrisé), tous les ateliers de fabrication de meuble en rotin d'Europe reproduisirent alors la technique. Le fauteuil rotin coquille devint le modèle générique que tout artisan "rotinier" se doit de maitriser.  Le fauteuil rotin vintage coquille allait déferler sur toute l'Europe et devenir un des symboles de l'insouciance, la joie de vivre des années 60. KOK fût ainsi en France dans les années 60 et 70 le numéro un du fauteuil rotin coquille, Pieter KOK étant, avant qu'il ne s'installe à Halluin, originaire lui-même de Noordwolde! Ce sont des dizaines de milliers de fauteuils coquille qui sortirent de nos ateliers pour alimenter les étals des grands magasins parisiens et de toutes les vanneries de province.