Osier
L'osier, matériau de prédilection pour la vannerie
Matériau utilisé en vannerie depuis la préhistoire, l'osier tient bon la rampe pour ce qui est de la fabrication de paniers. Il a bien sûr souffert de la concurrence du plastique pour la vannerie utilitaire, et comme pour d'autres filières, il a lui aussi fait les frais de la mondialisation (la Chine est un gros producteur d'articles de vannerie en osier). La production de paniers en osier reste malgré tout vivace partout en Europe, en France en particulier, ou l'Ecole Nationale d'Osiericulture et de Vannerie de Fayl-Billot en Hautre-Marne forme chaque année des dizaines d'artisans vanniers. Le panier à commission, le panier à linge, les paniers à buches et autres casier de rangement en osier restent fort demandés, sans compter la production d'articles de vannerie à vocation professionnelle, comme par exemple les paniers de boulanger, et la vannerie d'art ou décorative (luminaires, miroirs). Il faut dire que l'osier, par son exceptionnel rapport résistance-légèreté, reste dans le coup. Il est par exemple bien meilleur sur ce plan là que le rotin, plus mou, qui nécessite plus de renforts. Les temps changent, le vent de la mondialisation et de la course aux bas coûts est en train de tourner. La vannerie en osier d'Europe sera sans doute une des grandes gagnantes de la nouvelle donne qui s'annonce.
L'osier, un matériau à redécouvrir pour le mobilier
A redécouvrir, car il y a moins d'un siècle, l'osier et le rotin faisaient jeu égal en matière de fabrication de mobilier. Le fauteuil en osier a ensuite connu une véritable traversée du désert, face à la concurrence par les prix des importations bon marché et de l'engouement pour l'exotisme en général, la vague du mobilier dit "colonial" ayant déferlé des années 80 jusqu'à aujourd'hui. Le fauteuil rotin a donc régné sans partage depuis, et c'est à la faveur de la crise du Covid, des approvisionnements d'Asie devenus hors de prix en raison d'une pénurie de containers, et plus généralement des grands changements géopolitiques qui se profilent, que le regain d'intérêt pour le siège en osier se fait jour. Reste le plus difficile à faire: relancer les filières de production locales (Europe), qui ne reposent aujourd'hui que sur une poignée d'artisans encore capables de monter un fauteuil en osier. Capables par leur expertise, c'est quand même plus compliqué de de tresser un panier, mais aussi par leur force physique. Tresser de l'osier pour fabriquer un fauteuil demande une poigne de fer, ce qui rebute de nombreux prétendants. Nous pensons que c'est par la demande et l'engouement du marché que ces filières finiront par se réorganiser et se développer. KOK prend sa part en proposant dès aujourd'hui un vaste choix de ce que l'Europe fait de mieux en meuble en osier.