Le rotin est une matière sauvage, dont le processus de transformation (de la récolte, au tri, jusqu’à la préparation avant la mise en production) est extrêmement long et fastidieux. Il demande une réelle expertise afin de réaliser des meubles solides et durables. La quantité de mobilier en rotin des années 50 que l’on retrouve encore dans les brocantes est bien la preuve qu’il peut passer les générations. Il existe plus de 3.000 variétés de rotin dont seulement une centaine pourra servir à la fabrication de mobilier. Comme pour n’importe quelle espèce de plantes, le terroir influence grandement son aspect. Un rotin de Bornéo n’aura pas le même aspect qu’un rotin de Sumatra. Un rotin coupé jeune aura un aspect doux et lisse avec un cœur tendre et une écorce fine. On pourra l’utiliser pour créer des formes compliquées. Un rotin plus vieux sera plus dense, plus lourd mais son écorce sera plus épaisse et certainement plus abimée par la vie, avec plus de tâches et d’aspérités. Mais il fera une structure de siège extrêmement solide. Lorsque l’on sait qu’il faut 20 à 30 ans pour qu’une belle canne épaisse (d’un diamètre de 35 à 40 mm par exemple) arrive à maturité, on comprend assez vite que la fabrication de mobilier en rotin est par essence une activité de petites séries où le temps est un facteur important. C’est l’expertise de l'acheteur qui va permettre de créer des catégories spécifiques assez précises que le fabricant va choisir de travailler. Chaque liane est triée selon sa provenance, son espèce, sa couleur, son diamètre et sa qualité. Orchid Edition s’est fixée comme objectif de révéler toute la noblesse du rotin mais également de promouvoir et perpétuer les savoir-faire ancestraux. |